Une croissance mondiale de 10% pour la finance islamique en 2023-2024

14:46 - May 03, 2023
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Téhéran(IQNA)-La finance islamique devrait continuer d’enregistrer de bonnes performances à l’échelle mondiale en 2023-2024.

Selon l’agence de notation S&P, cette industrie afficherait une croissance de 10% dans un contexte mondial difficile marqué par un resserrement des liquidités et une inflation des taux.

Dans ce tableau, les Sukuks devraient accuser une baisse en volume, mais leur émission soutiendrait tout de même la dynamique du secteur.

L’industrie mondiale de la finance islamique poursuit la consolidation de sa croissance, en dépit du contexte difficile. Dans une nouvelle édition de son rapport sur les perspectives de croissance de cette industrie, l’agence de notation américaine S&P Global Ratings pronostique, en effet, une croissance de 10% du secteur en 2023-2024, après une performance similaire en 2022.

Les pays du Conseil de coopération du Golfe [Persique ](CCG), notamment l’Arabie saoudite et le Koweït, devront largement doper cette performance. Ailleurs, les analystes de S&P indiquent que la croissance aura été soit modérée, soit carrément freinée par la dépréciation de la monnaie locale, en 2022.

Les fonds islamiques et les produits Takaful continueront à dynamiser la finance islamique
S’agissant des Sukuks, S&P souligne dans son rapport que ces instruments ont continué à stimuler l’expansion de l’industrie de la finance islamique en 2022 malgré le ralentissement du rythme d’émissions.

L’agence, qui s’attend à une diminution des Sukuks en volume cette année, estime que le processus d’émission de ces derniers devrait contribuer tout de même à la croissance de la finance islamique dans le monde.

De même, les fonds islamiques et les produits Takaful devraient apporter leur contribution à la dynamique de la finance islamique du fait de la poursuite attendue de leur expansion.

L’attention accordée aux Sukuks verts devra créer de nouvelles opportunités pour la finance islamique 
L’agence de notation estime, en outre, que des faiblesses structurelles freinent encore la large expansion de l’industrie de finance islamique. Pour les experts de l’agence, les progrès vers une plus grande normalisation des Sukuks, en partie soutenue par la digitalisation des process d’émission, pourraient améliorer le potentiel de croissance structurelle de la finance islamique.

De même, estime S&P, l’attention de plus en plus accordée aux Sukuks verts par les principaux acteurs de la finance islamique devra créer de nouvelles opportunités pour le secteur.

Globalement, soulignent les experts de S&P, l’année en cours serait marquée par un resserrement des liquidités sur les marchés mondiaux du fait de la montée des taux et une contraction des besoins de financement des émetteurs. Ce qui aurait comme conséquence une baisse des Sukuks en volume.

Mais dans ce tableau, les entreprises sont susceptibles de contribuer aux volumes d’émission, en particulier dans les pays où les gouvernements ont annoncé des projets de transformation. C’est le cas de l’Arabie saoudite, où le système bancaire sera limité en sa capacité à financer de multiples projets liés à la mise en œuvre de la Vision 2030 du pays. 

lematin.ma

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