Les séparatistes du Kurdistan ne s’attendaient pas à une telle réaction de l’Iran et de la Turquie

11:35 - October 09, 2017
Code de l'info: 3464274
Après le référendum pour l’indépendance organisé au Kurdistan, l’Iran et la Turquie ont accentué les pressions sur les séparatistes kurdes et ont soutenu le gouvernement de Bagdad.

Ahmad Bakhshayesh, professeur à l’université Azad de Téhéran et ancien membre de la commission parlementaire de sécurité et de politique étrangère, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, a déclaré : « Les séparatistes ne s’attendaient pas à une telle réaction de l’Iran et de la Turquie, ni à la fermeture des voies terrestres et aériennes, et qu’il valait mieux qu’ils reviennent sur leur décision. » 

Faisant allusion aux positions communes de l’Iran, de la Turquie et de Bagdad sur le référendum, il a déclaré : « L’Ayatollah Sistani quant à lui, a défendu l’union et l’intégrité de l’Irak, et en demandant le respect de la constitution a déclaré son opposition à Massoud Barzani. » 

« L’entêtement des séparatistes, a-t-il ajouté, ne fera qu’envenimer une situation déjà très complexe et les séparatistes se trouvent actuellement dans une situation d’isolement international notamment suite à l’absence du soutien du régime sioniste qui les avait soutenus avant le référendum, situation qui est le résultat de leurs décisions hâtives et précipitées. »

 Ahmad Bakhshayesh  a souligné : « A mon avis, Massoud Barzani avait peur de perdre son pouvoir et a  choisi de miser sur les sentiments ethniques et la question de l’indépendance qui est une question appréciée partout dans le monde, et de donner de lui l’image d’un héros national. Avant cela, Massoud Barzani avait exigé du gouvernement de Bagdad que la vente de pétrole soit gérée au Kurdistan et non par le gouvernement central. »

«  Les séparatistes du Kurdistan ne s’attendaient pas à une réaction si forte de l’Iran et de la Turquie. La fermeture des frontières et des aéroports, l’opposition au versement au Kurdistan des revenus des ventes de pétrole de Kirkuk, a découragé les investisseurs. Le soutien de l’Iran à Bachar al Assad et à l’union de l’Irak risque de mettre les séparatistes dans une mauvaise position. L’arrêt des importations de produits alimentaires risque de créer un mécontentement et les Kurdes ont intérêt à faire marche arrière. Le régime sioniste a tout intérêt à ce que les pays musulmans soient divisés et en conflit mais je ne pense pas qu’il soit à l’origine de ce référendum. Il est normal que les Kurdes aiment leur indépendance mais ils n’ont pas réfléchi aux conséquences d’un tel référendum », a-t-il conclu.      

captcha